Le tableau reconnaît la rhinite récidivant en cas de nouvelle exposition au risque ou confirmée par test, avec un délai de prise en charge de sept jours. Il inclut également l’asthme objectivé par explorations fonctionnelles respiratoires, récidivant en cas de nouvelle exposition ou confirmé par test, avec le même délai. Le tableau reconnaît enfin l’insuffisance respiratoire chronique obstructive secondaire à la maladie asthmatique, dont le délai de prise en charge est d’un an.
Il énumère la liste limitative des travaux susceptibles de provoquer ces affections. Sont concernés les travaux effectués en présence de protéines en aérosol, l’élevage et la manipulation d’animaux y compris la préparation et le conditionnement d’arthropodes et de leurs larves, l’utilisation et le conditionnement de carmin et de poudres d’insectes, la préparation et la manipulation des fourrures et feutres naturels, la préparation, l’emploi et la manipulation de produits contenant de la séricine, l’emploi de plumes et duvets et les travaux exposant aux résidus d’extraction des huiles notamment de ricin et d’ambrette. Le tableau vise aussi le broyage des grains de céréales alimentaires, l’ensachage et l’utilisation des farines, ainsi que la préparation et la manipulation de substances d’origine végétale telles que l’ipéca, la quinine, le henné, les pollens et spores notamment de lycopode. Il couvre l’ouverture des balles, le cardage, le peignage, la filature et le tissage de textiles d’origine végétale comme le coton, le sisal, le kapok, le chanvre et le lin, ainsi que tout travail comportant l’emploi de gommes végétales pulvérisées telles que l’arabique, l’adraganthe, le psyllium ou la karaya. Sont également concernés la préparation et la manipulation du tabac, la manipulation du café vert ou du soja, l’exposition à des poussières végétales notamment asparagées, légumineuses, papilionacées, ombellifères, labiées, solanacées ou pyrèthres, et la manipulation de gypsophile. Le tableau inclut ensuite la manipulation ou l’emploi de macrolides tels que la spiramycine ou l’oléandomycine, de médicaments ou de leurs précurseurs tels que les glycols, le salbutamol, la pipérazine, la cimétidine, l’hydralazine, l’isoniazide, le chlorure d’acide de la phényl glycine, les tétracyclines ou l’alpha-méthyl-dopa. Il mentionne les travaux exposant aux sulfites, bisulfites ou persulfates alcalins, la préparation, l’emploi et la manipulation de chloroplatinates ou de pentoxyde de vanadium, l’inhalation d’anhydrides d’acides volatils tels que les anhydrides maléique, phtalique, trimellitique, tétrachlorophtalique, hexahydrophtalique ou himique, ainsi que la fabrication, la manipulation et l’utilisation de fongicides. Sont également visés les travaux exposant à la colophane chauffée lors de la soudure en électronique, aux émanations de produits de pyrolyse du chlorure de polyvinyle, des fréons, du polyéthylène ou du polypropylène, les travaux exposant à l’azodicarbonamide ou au styrène, à l’isophoronediamine, à l’aziridine polyfonctionnelle ou au triglycidyl isocyanurate. Le tableau inclut enfin la préparation et la mise en œuvre de colorants à hétérocycles halogénés, acryloylamines ou vinylsulfones, la préparation et l’utilisation de colles au cyanoacrylate, les travaux exposant au glutaraldéhyde, aux émanations d’oxyde d’éthylène notamment lors de la stérilisation, les travaux de désinfection et de stérilisation exposant à la chlorhexidine, à l’hexachlorophène, à la benzisothiazolinone et à ses dérivés, aux organomercuriels ou aux ammoniums quaternaires et leurs dérivés, ainsi que la fabrication et l’utilisation de détergents, la fabrication et le conditionnement du chloramine T, la fabrication et l’utilisation du tétrazène, la synthèse des polypeptides exposant notamment au dicyclohexylcarbodiimide, à la 4-méthyl-morpholine ou au dichlorobenzène sulfonate, et les travaux de reprographie exposant aux sels de diazonium ou à l’hydroquinone. Le tableau vise enfin les travaux exposant aux dérivés aminés des produits chlorés tels que la chloramine dans les piscines.