Ce tableau recense plusieurs affections provoquées par l’exposition professionnelle au chlorure de vinyle monomère. Il reconnaît d’abord les troubles angioneurotiques des doigts et des orteils, caractérisés par des paresthésies, douleurs intermittentes, et crises vasomotrices pouvant prendre la forme d’un syndrome de Raynaud. Il reconnaît aussi l’ostéolyse des phalanges unguéales des mains, identifiée radiologiquement par une destruction progressive du tissu osseux affectant principalement les troisièmes phalanges.
Le tableau mentionne également l’angiosarcome, tumeur maligne du foie fortement liée à l’exposition au chlorure de vinyle, ainsi qu’un syndrome d’hypertension portale spécifique associant varices oesophagiennes, splénomégalie, thrombocytopénie ou fibrose et dysplasie des cellules endothéliales. Les délais de prise en charge sont fixés à cinq ans pour les troubles angioneurotiques, trois ans pour l’ostéolyse, et trente ans pour l’angiosarcome et l’hypertension portale. Il précise que les travaux concernés incluent tous les travaux exposant à l’action du chlorure de vinyle monomère. Sont notamment visés les travaux exécutés dans les ateliers de polymérisation, y compris les opérations de décroutage des autoclaves, ainsi que toutes les activités de production ou de manipulation susceptibles d’entraîner une exposition au monomère. La liste des travaux est de nature indicative et englobe l’ensemble des situations professionnelles où l’inhalation du chlorure de vinyle peut se produire.