25 janvier 2025
En matière de prélèvement à la source, l’erreur n’est pas une exception. Elle est la règle. Mauvais taux appliqué, montant erroné, oubli de reversement : les sources de dysfonctionnements sont nombreuses. Et contrairement à d’autres domaines, l’administration fiscale ne vous corrige pas. Elle vous attend. Pourtant, il existe des dispositifs pour rectifier ces erreurs à temps, à condition d’en connaître les délais et la mécanique.
Le système DSN permet de rectifier plusieurs types d’erreurs liées au prélèvement à la source :
Ces erreurs peuvent être corrigées, à condition que l’entreprise agisse dans les délais impartis. En revanche, si l’erreur date de plus d’un an ou concerne un salarié ayant quitté l’entreprise sans régularisation, la situation devient très délicate.
La règle générale est simple : vous pouvez rectifier une erreur dans l’année civile N, tant qu’elle est identifiée à temps. Si vous ratez cette fenêtre, une tolérance vous autorise à régulariser jusqu’au 5 ou 15 février de l’année N+1, via la DSN de janvier.
Autrement dit, une erreur commise en 2025 peut être corrigée jusqu’à février 2026. Passé cette date, la régularisation devient hors délai, et vous risquez :
Il existe 2 moyens principaux :
Elle permet de corriger une DSN déjà transmise. Elle est idéale si l’échéance du 5 ou 15 du mois n’est pas encore dépassée.
Exemple : vous vous rendez compte le 12 avril que le taux appliqué dans la DSN du 5 avril est erroné. Vous pouvez transmettre une DSN « annule et remplace » immédiatement.
Attention à bien conserver l’identifiant de la déclaration initiale pour assurer le lien entre les deux.
Si une somme a été prélevée à tort sur un salarié, vous pouvez opérer une compensation sur la paie du mois suivant, en ajustant l’assiette imposable et le montant prélevé.
Si cette compensation n’est pas possible (salarié sorti, ou rattrapage trop ancien), vous devez déclarer un bloc de régularisation spécifique dans la DSN, mentionnant :
Ce bloc doit être utilisé avec prudence, car une erreur de paramétrage peut entraîner une double déclaration ou un rejet de la DSN.
Attendre la fin d’année pour faire le ménage est une mauvaise stratégie. Plus vous attendez, plus la correction devient risquée, et plus elle nécessite des manipulations complexes.
Chaque mois, après lecture des CRM, vous devez :
Ce processus doit être intégré dans votre calendrier mensuel de paie et DSN, au même titre que le paiement des cotisations sociales.
L’administration fiscale ne propose pas de « seconde chance ». Si l’erreur n’a pas été corrigée dans les délais, vous vous exposez à :