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Banques, affacturage et recouvrement : les nouveaux services qui vont émerger avec la facture électronique

La généralisation de la facture électronique ne se limite pas à une contrainte fiscale. Elle ouvre aussi la voie à l’apparition de nouveaux services financiers portés par les banques, les sociétés d’affacturage et les acteurs du recouvrement. En centralisant et en standardisant les données de facturation, la réforme modifie profondément l’accès à l’information financière des entreprises et crée un terrain favorable à l’innovation… mais aussi à une dépendance accrue vis-à-vis des intermédiaires.

Des données financières accessibles en temps réel

Avec la facture électronique, chaque transaction sera désormais dématérialisée et transmise dans un format structuré (Factur-X, UBL, CII). Cela signifie que les données relatives aux factures émises et reçues, aux paiements et aux échéances seront disponibles en temps réel pour l’administration fiscale, mais aussi pour les prestataires auxquels l’entreprise donnera accès.

Pour les banques et les factors, cette transparence constitue une véritable mine d’or : ils pourront analyser immédiatement la solvabilité d’une entreprise, ses encours clients et ses délais de règlement.

Une transformation du financement court terme

L’affacturage et le financement de trésorerie vont être profondément transformés. Les sociétés d’affacturage pourront, grâce aux données normalisées, accélérer le financement des factures et réduire leurs risques. Les banques pourront proposer des lignes de crédit adossées directement aux flux de facturation électroniques.

Ce changement représente un double effet pour les entreprises : un accès potentiellement plus rapide aux financements, mais aussi une exposition accrue au contrôle et à la notation de leurs pratiques de facturation et de paiement.

Le recouvrement facilité… mais plus intrusif

Le secteur du recouvrement est lui aussi concerné. Les prestataires pourront s’appuyer sur des alertes automatiques générées par les plateformes de dématérialisation en cas de retard de règlement. La relance pourra être déclenchée plus vite, parfois même avant l’échéance, en fonction des comportements de paiement observés.

Pour les entreprises, cela peut être une aide précieuse pour améliorer leur trésorerie. Mais cela pose aussi la question de la confidentialité et du pouvoir grandissant confié à des tiers privés sur leurs flux financiers.

Un risque de dépendance aux prestataires

Si ces nouveaux services offrent des avantages, ils renforcent aussi la dépendance des entreprises vis-à-vis de leurs partenaires financiers. Une banque ou un factor qui détient en temps réel toutes les données de facturation d’une entreprise se retrouve en position de force pour négocier ses conditions.

Les dirigeants devront donc être vigilants dans les contrats signés : qui a accès aux données ? Pour quel usage ? Quelles garanties de confidentialité sont prévues ? Les avocats auront ici un rôle crucial dans la sécurisation juridique des engagements.

Anticiper dès maintenant pour maîtriser la transition

Les entreprises ne doivent pas attendre que ces services soient imposés par défaut. Il est préférable d’anticiper, de comparer les offres, et de mettre en concurrence les banques, factors et sociétés de recouvrement. Les experts-comptables, de leur côté, pourront aider à analyser les coûts réels et les gains potentiels de ces services pour chaque client.

La facture électronique sera une contrainte lourde. Mais mal maîtrisée, elle risque aussi de renforcer la dépendance financière des entreprises vis-à-vis de leurs prestataires. La vigilance s’impose donc autant que l’anticipation.

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