Ce tableau recense les mycoses cutanées d’origine professionnelle. Il comprend trois groupes d’affections : les mycoses de la peau glabre, les mycoses du cuir chevelu et les mycoses des orteils. Pour chacune de ces formes, la nature mycosique doit être confirmée par examen direct et culture. Les mycoses de la peau glabre se manifestent par des lésions érythémato-vésiculeuses et squameuses, circinées, souvent appelées herpès circiné. Les mycoses du cuir chevelu se présentent sous forme de plaques squameuses mêlant cheveux sains et cheveux cassés, parfois compliquées d’une folliculite suppurée (kérion). Les mycoses des orteils se traduisent par des fissurations interdigitale, un épaississement blanchâtre de l’épiderme ou des lésions squameuses pouvant s’associer à une onyxis. Le délai de prise en charge est de trente jours pour l’ensemble de ces affections.
Il précise les travaux susceptibles de provoquer ces maladies. Pour les formes A, B et C, sont concernés les travaux au contact des mammifères : abattoirs, chantiers d’équarrissage, élevages, ménageries, animaleries, garderies d’animaux, laboratoires utilisant des animaux d’expérience, ainsi que les travaux de soins ou de toilettage. Les brasseries et les laiteries relevant du régime général peuvent également exposer. Pour les mycoses des orteils, d’autres activités sont visées : bains et piscines (surveillance, soins en stations thermales ou établissements de rééducation), activités sportives professionnelles, mines souterraines, chantiers du bâtiment et de travaux publics. Ces environnements favorisent la contamination par dermatophytes, levures ou moisissures, notamment en raison de la macération, du port de chaussures fermées ou des sols humides.